De passage à Toronto cette semaine, Pascale Tremblay, directrice du laboratoire, a présenté les travaux du laboratoire lors d’une conférence au département d’orthophonie de la University of Toronto. Fondé en 1958, ce département possède un riche historique de contributions à la pratique clinique et à la recherche en orthophonie (https://slp.utoronto.ca/).

La présentation de Pascale, intitulée « Aging of speech functions: from behaviour to brain structure and function », visait à faire découvrir nos travaux sur le vieillissement du cerveau et ses effets sur la perception et de la production. Plusieurs études du laboratoire ont en effet démontré un effet négatif de l’âge sur la stabilité et la vitesse de l’articulation, ainsi que sur la justesse de la prononciation (1). Ce déclin serait lié à des changements de la structure et du fonctionnement de régions comme le striatum et le cortex insulaire (2-3). Du côté de la perception de la parole, nous avons montré que le vieillissement de certaines « autoroutes neuronales » (4), des faisceaux de matière blanche qui relient différentes zones du cerveau, aurait des effets sur la capacité à entendre la différence entre des syllabes qui se ressemblent, p. ex. « pa » et « ta ») des personnes âgées. (5)
De nouveaux résultats du labo démontrent que les difficultés de perception de la parole dans le vieillissement seraient aussi liées au déclin structurel de régions impliquées dans le traitement de la parole, le planum temporal et le cortex prémoteur (voir l’image obtenue à partir d’images prises en IRM). Ainsi, nos résultats convergent pour démontrer que le vieillissement du cerveau est associé à un déclin de la capacité à percevoir et produire les sons du langage. Est-il possible de ralentir ces changements au moyen de certaines activités comme le chant ou l’apprentissage de plusieurs langues ? À suivre… !

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