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Le langage est notre principal moyen de communiquer nos idées, nos pensées les plus complexes et nos émotions. Il est au centre de nos vies sociales et professionnelles, et nous permet l’apprentissage de notions complexes et variées, des mathématiques à la physique quantique.

Le langage est une fonction qu’on pourrait dire « parapluie » qui regroupe presque tous les systèmes du cerveau pour nous permettre de communiquer : du système moteur (pour parler), aux systèmes auditif et visuel (pour traiter les informations sensorielles), en passant par les systèmes qui gèrent la motivation et les émotions, les souvenirs, et les pensées complexes. Malgré les avancées fulgurantes des dernières décennies, propulsée par les nouvelles méthodes d’étude du cerveau humain, comme l’imagerie par résonance magnétique et la stimulation du cerveau, la neurobiologie du langage n’a pas encore livré tous ses secrets.

Pascale Tremblay, directrice du laboratoire au Centre de recherche CERVO Brain research Centre, explique d’ailleurs dans un article paru en 2016 dans Brain and Language (voir aussi une version plus courte et simplifiée publiée en 2017) que cette complexité a dépassé le cadre théorique du modèle classique du langage, devenu trop simple et imprécis. Les fonctions langagières ne sont pas restreintes aux célèbres aires de Broca et de Wernicke, comme proposé dans ce modèle élaboré au 19e siècle. Au contraire, une très large partie du cerveau est utilisée lorsque nous communiquons au moyen du langage. Ainsi, les troubles du langage peuvent résulter de dommages en de nombreux endroits du cerveau. Leur traitement dépend directement de notre connaissance du système neurobiologique touché.

Il importe de travailler à de nouveaux modèles qui intègreront davantage les dernières connaissances du domaine et qui utiliseront un vocabulaire plus précis afin de mieux guider la recherche dans ce domaine ainsi que la pratique clinique.

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