Les chanteuses et chanteurs professionnels savent qu’ils doivent prendre soin de leur voix : pas de voix, pas de concert ! Mais qu’en est-il des autres professions qui utilisent la voix comme outil de travail ?

Enseignantes et enseignants, formatrices et formateurs, et guides touristiques n’en sont que quelques exemples. Connaissent-ils les risques de leur métier associés aux troubles de la voix et les méthodes de prévention recommandées ? Quel est l’état de la santé vocale de ces travailleuses et travailleurs ?

C’est ce que deux étudiantes à la maîtrise en orthophonie tenteront de mieux comprendre ! L’équipe, dirigée par Pascale Tremblay, directrice de notre labo, a collaboré avec Lyne Defoy, une orthophoniste du CHU de Québec spécialisée dans les troubles de la voix, a élaboré un sondage sur la santé vocale, qui est accessible en ligne depuis quelques jours !

Lien vers le sondage : https://www.limesurvey.cifss.ulaval.ca/index.php/798259/lang-fr

« L’idée de réaliser ce projet de recherche a germé dans notre esprit à la suite d’observations personnelles et de discussions avec notre entourage », expliquent Alicia et Constance. Ces étudiantes constatent en effet « un manque de reconnaissance de la santé vocale et des troubles de la voix » chez les personnes travaillant dans ces domaines ainsi que chez leurs employeurs.

Les données qui ressortiront de ce sondage sont d’un grand intérêt pour Lyne Defoy; un grand nombre de ses patients vivent de ce type d’emplois. Ces personnes souffrent de dysphonie, c.-à-d. d’un enrouement de la voix, et de lésions des cordes vocales telles que l’œdème, les nodules et les polypes. Ils « éprouvent de la fatigue vocale, une voix rauque et parfois une extinction de voix qui peut nuire à la réalisation de leur travail », précise Lyne Defoy. Elle ajoute observer chez eux un grand dévouement à leur travail et une difficulté à modifier leurs habitudes vocales pour en préserver la santé. Pourtant, « la dysphonie entraîne un handicap invisible ». Bien qu’il n’y ait pas de plaie ou de blessure physique visible, les changements de la voix sont un indice de fatigue ou de blessure, comme pour une blessure à un bras ou une jambe.

Au Québec, les troubles de la voix ne sont pas reconnus comme une maladie professionnelle et beaucoup d’employeurs ne sont pas sensibilisés à ces troubles.

Aidez-nous à obtenir des informations sur les connaissances et besoins en termes de santé vocale de cette population en remplissant notre sondage et contribuez à faire avancer le dossier de la reconnaissance des troubles de la voix comme maladie professionnelle !

Merci à tous ceux et celles qui y répondront !

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