Les structures anatomiques nous permettant de produire la voix ont subi des modifications importantes au cours de l’évolution. 

Un des changements majeurs est la descente du larynx (où sont localisés les plis vocaux, aussi appelés cordes vocales), qui se serait produite avec le passage à la position debout. La position plus basse du larynx a permis l’apparition du pharynx, qui forme avec différentes cavités (bouche, fosses nasales) une série de caisses de résonance contribuant à moduler le son émis au niveau des plis vocaux. Un autre exemple de changement qui aurait influencé le développement de la parole chez l’humain est l’augmentation de l’innervation, soit de l’apport des nerfs au niveau du thorax. Ce changement aurait permis un meilleur contrôle respiratoire, important pour produire de longues phrases, en ne prenant que des inspirations rapides à des moment précis qui n’interrompent par le flot de parole.

Les modifications anatomiques de notre appareil vocal pourraient aussi avoir été influencées par les langues parlées, qui ne comportent pas tous les mêmes sons (p. ex. le son associé à la lettre R ne se prononce pas de la même façon en français, en anglais ou en espagnol). Inversement, l’anatomie de notre appareil vocal influence notre voix et, de manière subtile, pourrait influencer la façon de prononcer les sons.

Dans une entrevue diffusée à Radio-Canada à l’émission Moteur de recherche, l’orthophoniste Agathe Tupula Kabola aborde l’intéressante relation entre les langues parlées et l’anatomie de notre appareil vocal.

Pour écouter cette entrevue audio : https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/moteur-de-recherche/segments/chronique/394268/forme-bouche-langues

,