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Notre cerveau est une machine analytique hors pair. Seulement quelques secondes d’interaction avec un individu suffisent à nous faire une opinion positive ou négative de cette personne : la première impression.

Nous observons le visage des autres, décortiquons leurs gestes et… analysons leur voix. Cette capacité instinctive, nous l’avons tous. Cependant, aux oreilles des autres, sommes-nous tous égaux?

Des travaux du laboratoire récemment publiés (Lortie et coll., 2018, JSLHR) démontrent que notre voix ne serait pas perçue et évaluée de la même manière par un interlocuteur selon notre âge, notre sexe et notre statut de fumeur! Dans cette étude, nous avons demandé à 50 personnes d’écouter 80 voix différentes et de les évaluer.

Nos résultats montrent que fumer modifie la voix d’une personne, ce qui se manifeste par une évaluation négative chez les femmes âgées, mais positives chez les hommes du même âge. Nous avons également tenté d’identifier les aspects de la voix qui affectent notre désire d’interagir avec une personne ou non. Nos résultats suggèrent que ce sont les caractéristiques psychosociales, telles que la gaieté, la chaleur et la confiance perçues dans la voix, qui sont associées avec cette prise de décision.

Identifier les paramètres acoustiques de la voix qui font en sorte qu’elle est considérée comme chaleureuse ou agréable est la clé pour guider les interventions cliniques chez les patients souffrant de troubles liés à la voix et améliorer les impacts sociaux de ces troubles.

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