Le vieillissement de deux « autoroutes neuronales » qui relient des zones du langage dans le cerveau serait en partie responsable du défi croissant de l’écoute d’une conversation en présence de bruit de fond avec l’âge.

Effectivement, un article récemment publié par l’équipe du laboratoire met en lumière des changements dans la structure microscopique du faisceau arqué et du faisceau longitudinal moyen. Ces derniers sont en fait des ensembles de fils électriques par lesquels les informations nerveuses voyagent : la matière blanche. Selon les résultats préliminaires, ces fils conduiraient, entre autres, des informations liées aux processus phonétiques et cognitifs de la perception du langage. L’« usure » de ces fils avec l’âge aurait des effets sur la sensitivité (entendre la différence entre des syllabes qui se ressemblent, p. ex. « la » et « ta ») et les biais de réponse (dans ce cas-ci, c’est la tendance individuelle à répondre plus facilement que deux sons sont identiques que de répondre qu’ils sont différents – ou l’inverse).

La difficulté à écouter une conversation en situation de bruit est l’une des plaintes les plus communes chez la population âgée. Cependant, la diminution de l’ouïe ne suffit pas à expliquer ce phénomène. Il importe donc de comprendre les changements dans les zones du cerveau liées à la perception du langage durant le vieillissement.

Crédit photo: Aleksejs Bergmanis/Pexels.com

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