Projets en cours - Recherche sur le contrôle moteur et la production du langage
Cet axe de recherche, financé par le CRSNG, porte sur le rôle des mécanismes neuromoteurs de contrôle des actions volontaires dans la production de la parole.
Ces mécanismes, qui incluent la sélection, l’initiation et l’inhibition des programmes moteurs, ainsi que le séquençage de multiples programmes moteurs pour la production de mouvements enchainés, sont essentiels à la production du langage, mais aussi à la production de tous les autres types de mouvements volontaires.
Malgré leur importance, ces mécanismes ont été très peu étudiés dans le contexte de la parole. Historiquement en effet les mécanismes neurolinguistiques (syntaxe, sémantique, etc.) ont reçu beaucoup plus d’attention que les mécanismes neuromoteurs. Les modèles du langage n’incluent presque jamais les mécanismes neuromoteurs de contrôle des actions, se concentrant plutôt sur des mécanismes propres au langage.
Ici, nous nous intéressons aux processus neuromoteurs corticaux et sous-corticaux. Nos recherches sur le langage visent à caractériser l’apport de ces mécanismes généraux dans le contrôle de la parole, de même que la manière dont ces mécanismes généraux interagissent avec les mécanismes propres au langage, et à développer des modèles neurobiologiques du langage plus complets et plus réalistes sur les plans neuroanatomique et neurophysiologique. Pour en savoir plus, voir les publications 1,9, 10, 13, 15 et 17.
Mieux comprendre les liens entre le langage et les autres comportements volontaires complexes est essentiel pour révéler les mécanismes sous-jacents et leurs champs d’application. Cette connaissance permettra le développement de nouvelles stratégies de réadaptation basées sur l’utilisation de ces mécanismes partagés. En effet, les traitements ciblant un système, par exemple le système qui sous-tend la production de la parole ou de la voix, peuvent avoir des effets croisés importants et ainsi améliorer le fonctionnement de d’autres systèmes, comme celui de la déglutition. Afin de développer de nouveaux types d’interventions s’appuyant sur ces principes, il est essentiel de mieux comprendre les éléments de contrôle neurologiques des actions qui sont partagés, c’est à dire les mécanismes qui ne sont pas spécifiques à la production d’un seul type d’action. Pour en savoir plus, voir les publications 16 et 18